Vin rosé de Provence : un savoir-faire traditionnel préservé

La production de vin rosé en Provence a commencé dans l’Antiquité, lorsque les Grecs ont établi la colonie de Marseille en 600 av. J.-C. Ensuite, les Romains ont développé des vignobles en Provence après avoir conquis la région en 125 av. J.-C. À l’époque, les vins produits étaient probablement clairs, voire rosés, car ils étaient fabriqués sans laisser les peaux de raisin en contact avec le moût, ce qui donne au vin sa couleur.

L’histoire de la production du rosé en Provence

L’activité viticole a continué en Provence tout au long du Moyen Âge, soutenue par l’Église et les monastères qui possédaient de vastes étendues de vignobles. Au XVIIe siècle, le vin de Provence a commencé à être exporté vers la cour du roi Louis XIV et à l’étranger. Cependant, ce n’est qu’au XXe siècle que la production de rosé de Provence est devenue dominante. Depuis lors, la région est reconnue mondialement pour la qualité de ses vins rosés pour cuisine méditerranéenne, qui représentent environ 90% de sa production totale de vin.

Les méthodes traditionnelles de production du rosé en Provence

Longtemps avant l’avènement de la technologie moderne, les vignerons de Provence utilisaient diverses méthodes traditionnelles pour produire du rosé. Pour commencer, ils pressaient délicatement les raisins rouges juste après la récolte. Cette pratique, connue sous le nom de pressurage direct, permettait d’extraire le jus de raisin sans intégrer une grande quantité de couleurs des peaux de raisins dans le vin. Ainsi, le vin obtenu était de couleur rose pâle, ce qui est typique des rosés de Provence.

À côté de cette méthode, il y avait aussi celle appelée « saignée ». Dans cette technique, une petite partie du jus de raisin est retirée au début du processus de macération, qui est normalement utilisé pour produire du vin rouge. Ce jus est ensuite fermenté séparément pour produire du rosé. Toutefois, cette méthode donne un rosé plus foncé et plus corsé que le pressurage direct. Ces deux techniques traditionnelles ont grandement influencé les caractéristiques du rosé en Provence, donnant à ces vins leurs nuances uniques et leurs profils aromatiques distinctifs.

Comprendre les différences entre les rosés de Provence

Le rosé de Provence se distingue entre autres par sa couleur, sa texture et son profil aromatique. La palette de couleurs varie du rose pâle au cuivre, illustrant le savoir-faire traditionnel des vignerons de la région. En termes de texture, les rosés de Provence sont généralement légers, avec une acidité équilibrée qui apporte une certaine fraîcheur au palais. Les arômes peuvent varier, mais on retrouve souvent des notes de fruits rouges, d’agrumes et d’épices délicates.

D’autre part, l’élément crucial qui différencie les rosés de Provence est le mélange de cépages utilisé. Grenache, Cinsault, Mourvèdre et Syrah sont parmi les plus couramment utilisés, chaque cépage apportant ses propriétés distinctes au vin. Par exemple, le Grenache ajoute de la rondeur et des arômes de petits fruits rouges, tandis que le Mourvèdre contribue à la structure du vin avec des notes épicées et tanniques. En mélangeant ces cépages de différentes manières, les producteurs de Provence peuvent créer une multitude de rosés, chacun avec sa personnalité unique.

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